lundi 12 janvier 2015

13ème lecture d'hiver : A voix basse de Charles Juliet

Josette présente Isabelle Destombes


                                 C'est le dimanche 11 janvier 2015 que nous nous sommes retrouvés
                                 pour la 13ème"Lecture d'hiver en Région Centre" accueillie par nos adhérents
et organisée par  Ciclic (l'Agence régionale du Centre pour le livre, l'image et la culture numérique).
L’œuvre choisie  par Isabelle Destombes, notre lectrice d'un soir, était "A voix basse" de Charles Juliet. C'est avec beaucoup de conviction qu'Isabelle nous a fait partager la poésie de l'ouvrage. Elle a su, grâce à sa passion pour l'auteur, nous faire passer toute l'émotion de l'œuvre.


Charles Juliet est né en 1934 à Jujurieux (Ain). Après l'internement de sa mère dans un hôpital psychiatrique (à la suite d'une tentative de suicide et pour son état mental dépressif), le jeune Charles est placé à l'âge de trois mois dans une famille de paysans suisses qu'il ne quittera plus. La disparition de sa mère et l'attitude de son père envers lui le marqueront à jamais.
À sept ans, il assiste à l'enterrement de sa mère biologique, morte de faim pendant la seconde guerre mondiale dans l'asile où elle a été placée.
À douze ans, il entre comme enfant de troupe dans une école militaire. Il est l'auteur de nombreux romans ("Lambeaux"), recueils de poèmes, essais sur la peinture.
Il publie "A voix basse" en 1997.  En neuf chapitres, en neuf étapes, ce livre retrace l'itinéraire difficile, contrarié, de celui qui veut parler avec les seuls mots de l'intériorité, de celui qui veut atteindre sa propre vérité. Ces poèmes s'adressent à ceux qui n'ont plus la force d'avancer. Ils leur suggèrent qu'il existe une possibilité de trouver la lumière au cœur des ténèbres, que la voie existe qui mène du malheur à l'ouverture.
 
"Celui qui n’a pas
pénétré sa nuit
n’est pas descendu
dans l’abîme"

"que sait-il du regard
qui s’inverse
du face-à-face avec soi
des tourments qu’il entraîne"

"que sait-il
de l’âpreté du combat
du sans-fond de la détresse
des affres de l’agonie"

"que sait-il
de ce qui naît
du consentement
à la mort"
("A voix basse",chapitre 9)
 
   Après avoir débattu sur nos ressentis, la soirée s'est poursuivie, avec des nourritures terrestres, autour du buffet convivial copieusement  constitué par les participants.

Prochaine lecture à la mi février !

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