mercredi 1 mars 2006

Le personnel communal et nous

Avec près de 43% des suffrages, nous ne sommes que 7 sur 33 élus, car le mode de scrutin municipal renforce le pouvoir de la majorité sortie des urnes. Sept : 4 salariés et 3 retraités pour représenter l’opposition, au Conseil municipal, dans les 12 commissions et aussi à la SAEM, au Comité technique paritaire enfin. Nous, élus SAA, nous participons à la plupart de ces réunions dans la mesure de nos disponibilités et de nos moyens (pas de secrétariat, ni d’indemnités). Nous assistons systématiquement chaque fois que des sujets importants pour le présent et l’avenir de Saint-Avertin sont à l’ordre du jour.

Au Comité Technique Paritaire qui se réunit le jeudi à 14 heures (22 fois depuis 2001) il s’agit de contrôler la gestion du personnel de la plus grosse entreprise de la commune (plus de 300 salariés). Nous siégeons chaque fois que le sujet l’impose : ainsi pour négocier l’Aménagement et la Réduction du Temps de Travail, accord signé le 26/10/2001, avec des élus du personnel de l’ancien CTP alors en fin de mandat.

Nous veillons à la bonne gestion du personnel car nous savons qu’un climat social serein est la garantie d’un service public de qualité. Nous, minorité municipale, n’avons pas le pouvoir de décision, mais un rôle de contrôle politique d’élus, le même que nous exerçons dans tous les domaines de la vie municipale, sans que jamais nos critiques soient une remise en cause du travail des services qui sont sous l’autorité du maire, Président du C.T.P.

Depuis plusieurs années, nous sentons un malaise dans le personnel : pour preuve la faible présence à la cérémonie des vœux -sauf en 2006 où elle a eu lieu durant l’horaire de travail- une pétition dans un service à l’automne 2005, enfin, une grève le 1er mars 2006.

Le jour de la grève, différents services ont été touchés : 60 participants avec banderoles, tracts, prise de parole, manifestation dont le défilé a même traversé la mairie avant de se terminer au marché ! C’était une première à Saint-Avertin. Nous, élus SAA, nous avons participé au CTP qui se réunissait le lendemain : il y a eu plus de dialogue constructif, d’échanges, d’écoute de part et d’autre que d’habitude…de la compréhension peut-être même ! La grève avait, à l’évidence relancé la notion de PARTENAIRES SOCIAUX !

Le budget municipal -contre lequel nous avons voté, mais c’est un vote global- prévoit une augmentation de 3,9% de la masse salariale. Compte tenu du GVT (glissement-vieillissement-technicité), c’est une augmentation normale.Mais, si l’on observe la stratégie d’emploi du maire qui veut le renforcement de la haute hiérarchie avec la création d’un poste d’adjoint au Directeur général des Services techniques, que remarque-t-on ? Pourvu par recrutement externe, ce poste n’offre ni promotion interne ni retombées budgétaires sur l’ensemble du personnel communal. On commence à comprendre.

On comprend mieux encore, si l’on sait que la grève a concerné en bonne partie des fonctionnaires de la catégorie C. Celle-ci vient d’être l’objet d’une refonte insuffisante appliquée depuis le 1er/11/2005 : suppression de l’échelle 2, faible gain de points d’indice pour les plus bas traitements (juste au-dessus du SMIC), modification des cadres d’emplois (ex: un conducteur devient un agent des services techniques), reclassement des agents en 10 échelons au lieu de 11.Une réforme source d’insatisfaction car conduite par le gouvernement, là aussi, sans réelle concertation.On sort de la compétence communale, mais on comprend mieux le malaise.

J.François, B.Lizé-Brun, J.L.Fauché, P.Minier, C.Pénilleau, D.Héry, J.P.Léger

Paru dans La ville en action, mars 2006

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